25.1. tkinter — Interface Python pour Tcl/Tk

Code source : Lib/tkinter/__init__.py


Le paquet tkinter (« interface Tk ») est l’interface Python standard de la boîte à outils d’IUG Tk. Tk et tkinter sont disponibles sur la plupart des plates-formes Unix, ainsi que sur les systèmes Windows (Tk lui-même ne fait pas partie de Python ; il est maintenu par ActiveState).

Exécuter python -m tkinter depuis la ligne de commande ouvre une fenêtre de démonstration d’une interface Tk simple, vous indiquant que tkinter est correctement installé sur votre système et indiquant également quelle version de Tcl/Tk est installée ; vous pouvez donc lire la documentation Tcl/Tk spécifique à cette version.

Voir aussi

Documentation de Tkinter :

Python Tkinter Resources

Le Python Tkinter Topic Guide fournit beaucoup d’informations sur l’utilisation de Tk à partir de Python et des liens vers d’autres sources d’information sur Tk.

TKDocs

Tutoriel complet plus convivial pour certains des objets graphiques.

Tkinter 8.5 reference: a GUI for Python

Documents de référence en ligne.

Documents Tkinter sur effbot

Référence en ligne pour tkinter réalisée par effbot.org.

Programming Python

Livre de Mark Lutz, qui couvre excellemment bien Tkinter.

Modern Tkinter for Busy Python Developers

Book by Mark Roseman about building attractive and modern graphical user interfaces with Python and Tkinter.

Python and Tkinter Programming

Livre de John Grayson (ISBN 1-884777-81-3).

Documentation de Tcl/Tk :

Commandes Tk

La plupart des commandes sont disponibles sous forme de classes tkinter ou tkinter.ttk. Modifiez “8.6” pour correspondre à votre version installée de Tcl/Tk.

Pages de manuel récentes de Tcl/Tk

Manuels récents de Tcl/Tk sur www.tcl.tk.

ActiveState Tcl Home Page

Le développement de Tk/Tcl se déroule en grande partie au sein d’ActiveState.

Tcl and the Tk Toolkit

Livre de John Ousterhout, l’inventeur de Tcl.

Practical Programming in Tcl and Tk

Le livre encyclopédique de Brent Welch.

25.1.1. Modules Tkinter

La plupart du temps, tkinter est tout ce dont vous avez vraiment besoin mais un certain nombre de modules supplémentaires sont également disponibles. L’interface Tk est située dans un module binaire nommé _tkinter. Ce module contient l’interface de bas niveau vers Tk et ne doit jamais être utilisé directement par les développeurs. Il s’agit généralement d’une bibliothèque partagée (ou DLL) mais elle peut, dans certains cas, être liée statiquement à l’interpréteur Python.

En plus du module d’interface Tk, tkinter inclut un certain nombre de modules Python, tkinter.constants étant l’un des plus importants. Importer tkinter charge automatiquement tkinter.constants donc, habituellement, pour utiliser Tkinter, tout ce dont vous avez besoin est une simple commande d’importation :

import tkinter

Ou, plus souvent :

from tkinter import *
class tkinter.Tk(screenName=None, baseName=None, className='Tk', useTk=1)

La classe Tk est instanciée sans argument. Cela crée un widget de haut niveau de Tk qui est généralement la fenêtre principale d’une application. Chaque instance a son propre interpréteur Tcl associé.

tkinter.Tcl(screenName=None, baseName=None, className='Tk', useTk=0)

La fonction Tcl() est une fonction fabrique qui crée un objet similaire à celui créé par la classe Tk, sauf qu’elle n’initialise pas le sous-système Tk. Ceci est le plus souvent utile lorsque vous pilotez l’interpréteur Tcl dans un environnement où vous ne voulez pas créer des fenêtres de haut niveau supplémentaires, ou alors si c’est impossible (comme les systèmes Unix/Linux sans un serveur X). Un objet créé par Tcl() peut avoir une fenêtre de haut niveau créée (et le sous-système Tk initialisé) en appelant sa méthode loadtk().

Parmi les modules qui savent gérer Tk, nous pouvons citer :

tkinter.scrolledtext

Outil d’affichage de texte avec une barre de défilement verticale intégrée.

tkinter.colorchooser

Boîte de dialogue permettant à l’utilisateur de choisir une couleur.

tkinter.commondialog

Classe de base pour les boîtes de dialogue définies dans les autres modules listés ici.

tkinter.filedialog

Boîtes de dialogue standard permettant à l’utilisateur de spécifier un fichier à ouvrir ou à enregistrer.

tkinter.font

Utilitaires pour gérer les polices de caractères.

tkinter.messagebox

Accès aux boîtes de dialogue Tk standard.

tkinter.simpledialog

Boîtes de dialogue simples et fonctions utilitaires.

tkinter.dnd

Support du glisser-déposer pour tkinter. Il s’agit d’une méthode expérimentale qui ne sera plus maintenue lorsqu’elle sera remplacée par Tk DND.

turtle

Tortue graphique dans une fenêtre Tk.

25.1.2. Guide de survie Tkinter

Cette section n’est pas conçue pour être un tutoriel exhaustif de Tk ou Tkinter. Il s’agit plutôt d’un guide d’introduction au système.

Crédits :

  • Tk a été écrit par John Ousterhout de Berkeley.

  • Tkinter a été écrit par Steen Lumholt et Guido van Rossum.

  • Ce guide de survie a été écrit par Matt Conway de l’Université de Virginie.

  • Le rendu HTML, avec quelques modifications, a été réalisé à partir d’une version FrameMaker par Ken Manheimer.

  • Fredrik Lundh a élaboré et mis à jour les descriptions de l’interface des classes, en cohérence avec Tk 4.2.

  • Mike Clarkson a converti la documentation en LaTeX et a compilé le chapitre Interface utilisateur du manuel de référence.

25.1.2.1. Mode d’emploi

Cette section est divisée en deux parties : la première moitié (à peu près) couvre la partie théorique, tandis que la seconde moitié peut être utilisée comme guide pratique.

Lorsque l’on essaie de répondre à des questions sur la manière de faire « ceci ou cela », il est souvent préférable de trouver comment le faire en Tk, puis de le convertir en fonction correspondante tkinter. Les programmeurs Python peuvent souvent deviner la commande Python correcte en consultant la documentation Tk. Cela signifie que pour utiliser Tkinter, vous devez en savoir un peu plus sur Tk. Ce document ne peut pas remplir ce rôle, alors le mieux que nous puissions faire est de vous indiquer la meilleure documentation qui existe. Voici quelques conseils :

  • Les auteurs conseillent fortement d’obtenir une copie des pages de manuel de Tk. En particulier, les pages de manuel dans le répertoire manN sont les plus utiles. Les pages de manuel man3 décrivent l’interface C de la bibliothèque Tk et ne sont donc pas particulièrement utiles aux développeurs de scripts.

  • Addison-Wesley a publié un livre intitulé Tcl and the Tk Toolkit de John Ousterhout (ISBN 0-201-63337-X) qui est une bonne introduction à Tcl et Tk pour débutants. Le livre n’est pas exhaustif et, pour beaucoup de détails, il renvoie aux pages du manuel.

  • tkinter/__init__.py est souvent un dernier recours, mais peut être un bon endroit où aller quand rien d’autre ne fait sens.

25.1.2.2. Un simple programme Hello World

import tkinter as tk

class Application(tk.Frame):
    def __init__(self, master=None):
        super().__init__(master)
        self.master = master
        self.pack()
        self.create_widgets()

    def create_widgets(self):
        self.hi_there = tk.Button(self)
        self.hi_there["text"] = "Hello World\n(click me)"
        self.hi_there["command"] = self.say_hi
        self.hi_there.pack(side="top")

        self.quit = tk.Button(self, text="QUIT", fg="red",
                              command=self.master.destroy)
        self.quit.pack(side="bottom")

    def say_hi(self):
        print("hi there, everyone!")

root = tk.Tk()
app = Application(master=root)
app.mainloop()

25.1.3. Un (très) rapide aperçu de Tcl/Tk

La hiérarchie de classes semble compliquée mais, dans la pratique, les développeurs d’applications se réfèrent presque toujours aux classes situées tout en bas de la hiérarchie.

Notes :

  • Ces classes sont fournies dans le but d’organiser certaines fonctions sous un seul espace de nommage. Elles n’ont pas vocation à être instanciées indépendamment.

  • La classe Tk est destinée à être instanciée une seule fois dans une application. Les développeurs d’applications n’ont pas besoin d’en instancier une explicitement, Le système en crée une au besoin quand une des autres classes est instanciée.

  • La classe Widget n’est pas destinée à être instanciée, elle est destinée uniquement au sous-classement pour faire de « vrais » objets graphiques (en C++, on appelle cela une « classe abstraite »).

Pour comprendre cette documentation, il y aura des moments où vous aurez besoin de savoir comment lire de courts passages de Tk et comment identifier les différentes parties d’une commande Tk. (Voir la section Correspondance entre Basic Tk et Tkinter pour les équivalents tkinter de ce qui suit).

Les scripts Tk sont des programmes Tcl. Comme tous les programmes Tcl, les scripts Tk ne sont que des listes de commandes séparées par des espaces. Un objet graphique Tk n’est constitué que de sa classe, des options qui l’aident à se configurer et des actions qui lui font faire des choses utiles.

Pour créer un objet graphique en Tk, la commande est toujours de la forme :

classCommand newPathname options
classCommand

indique le type d’objet graphique à réaliser (un bouton, une étiquette, un menu…)

newPathname

est le nouveau nom pour cet objet graphique. Tous les noms dans Tk doivent être uniques. Pour vous aider à respecter cette règle, les objets graphiques dans Tk sont nommés avec des noms d’accès, tout comme les fichiers dans le système de fichiers. L’objet graphique de niveau supérieur, la racine (root en anglais), s’appelle . (point) et les enfants sont délimités par plusieurs points. Par exemple, .myApp.controlPanel.okButton pourrait être le nom d’un objet graphique.

options

configure l’apparence de l’objet graphique et, dans certains cas, son comportement. Les options se présentent sous la forme d’une liste de paramètres et de valeurs. Les paramètres sont précédés d’un « - », comme les paramètres d’une ligne de commande du shell Unix, et les valeurs sont mises entre guillemets si elles font plus d’un mot.

Par exemple :

button   .fred   -fg red -text "hi there"
   ^       ^     \______________________/
   |       |                |
 class    new            options
command  widget  (-opt val -opt val ...)

Une fois créé, le chemin d’accès à l’objet graphique devient une nouvelle commande. Cette nouvelle commande d’objet graphique est l’interface du programmeur pour que le nouvel objet graphique effectue une action. En C, cela prend la forme someAction(fred, someOptions), en C++, cela prend la forme fred.someAction(someOptions) et, en Tk, vous dites :

.fred someAction someOptions

Notez que le nom de l’objet, .fred, commence par un point.

Comme vous pouvez vous y attendre, les valeurs autorisées pour someAction dépendent de la classe de l’objet graphique : .fred disable fonctionne si fred est un bouton (fred devient grisé), mais ne fonctionne pas si fred est une étiquette (la désactivation des étiquettes n’existe pas dans Tk).

Les valeurs possibles de someOptions dépendent de l’action. Certaines actions, comme disable, ne nécessitent aucun argument ; d’autres, comme la commande delete d’une zone de saisie, nécessitent des arguments pour spécifier l’étendue du texte à supprimer.

25.1.4. Correspondance entre Basic Tk et Tkinter

Les commandes de classes dans Tk correspondent aux constructeurs de classes dans Tkinter.

button .fred                =====>  fred = Button()

Le constructeur d’un objet est implicite dans le nouveau nom qui lui est donné lors de la création. Dans Tkinter, les constructeurs sont spécifiés explicitement.

button .panel.fred          =====>  fred = Button(panel)

Les options de configuration dans Tk sont données dans des listes de paramètres séparés par des traits d’union suivies de leurs valeurs. Dans Tkinter, les options sont spécifiées sous forme d’arguments par mots-clés dans le constructeur d’instance, et d’arguments par mots-clés pour configurer les appels ou sous forme d’une entrée, dans le style dictionnaire, d’instance pour les instances établies. Voir la section Définition des options pour la façon de définir les options.

button .fred -fg red        =====>  fred = Button(panel, fg="red")
.fred configure -fg red     =====>  fred["fg"] = red
                            OR ==>  fred.config(fg="red")

Dans Tk, pour effectuer une action sur un objet graphique, utilisez le nom de l’objet graphique comme une commande et faites-le suivre d’un nom d’action, éventuellement avec des arguments (options). Dans Tkinter, vous appelez des méthodes sur l’instance de classe pour invoquer des actions sur l’objet graphique. Les actions (méthodes) qu’un objet graphique donné peut effectuer sont listées dans tkinter/__init__.py.

.fred invoke                =====>  fred.invoke()

Pour donner un objet graphique à l’empaqueteur (ce qui gère la disposition à l’écran), appelez pack avec des arguments optionnels. Dans Tkinter, la classe Pack contient toutes ces fonctionnalités et les différentes formes de la commande pack sont implémentées comme méthodes. Tous les objets graphiques de tkinter sont sous-classés depuis l’empaqueteur et donc héritent de toutes les méthodes d’empaquetage. Voir la documentation du module tkinter.tix pour plus d’informations sur le gestionnaire de disposition des formulaires.

pack .fred -side left       =====>  fred.pack(side="left")

25.1.6. Guide pratique

25.1.6.1. Définition des options

Les options contrôlent des paramètres tels que la couleur et la largeur de la bordure d’un objet graphique. Les options peuvent être réglées de trois façons :

Lors de la création de l’objet, à l’aide d’arguments par mots-clés
fred = Button(self, fg="red", bg="blue")
Après la création de l’objet, en manipulant le nom de l’option comme une entrée de dictionnaire
fred["fg"] = "red"
fred["bg"] = "blue"
Utilisez la méthode config() pour mettre à jour plusieurs attributs après la création de l’objet
fred.config(fg="red", bg="blue")

Pour l’explication complète d’une option donnée et de son comportement, voir les pages de manuel Tk de l’objet graphique en question.

Notez que les pages de manuel listent « OPTIONS STANDARD » et « OPTIONS SPÉCIFIQUES D’OBJETS GRAPHIQUES » pour chaque objet graphique. La première est une liste d’options communes à de nombreux objets graphiques, la seconde est une liste d’options propres à cet objet graphique particulier. Les options standard sont documentées sur la page de manuel options(3).

Aucune distinction n’est faite dans ce document entre les options standard et les options spécifiques à un objet graphique. Certaines options ne s’appliquent pas à certains types d’objets graphiques. La réaction d’un objet graphique donné à une option particulière dépend de la classe de l’objet graphique ; les boutons possèdent une option command, pas les étiquettes.

Les options gérées par un objet graphique donné sont listées dans la page de manuel de cet objet graphique, ou peuvent être interrogées à l’exécution en appelant la méthode config() sans argument, ou en appelant la méthode keys() sur cet objet graphique. La valeur de retour de ces appels est un dictionnaire dont la clé est le nom de l’option sous forme de chaîne (par exemple, 'relief') et dont les valeurs sont des 5-uplets.

Certaines options, comme bg, sont des synonymes d’options communes qui ont des noms longs (bg est une abréviation pour background « arrière-plan »). Passer le nom abrégé d’une option à la méthode config() renvoie un couple, pas un quintuplet. Le couple renvoyé contient le nom abrégé et le nom réel de l’option, par exemple ('bg','background').

Index

Signification

Exemple

0

nom des options

'relief'

1

nom de l’option pour la recherche dans la base de données

'relief'

2

classe de l’option pour la recherche dans la base de données

'Relief'

3

valeur par défaut

'raised'

4

valeur actuelle

'groove'

Exemple :

>>> print(fred.config())
{'relief': ('relief', 'relief', 'Relief', 'raised', 'groove')}

Bien sûr, le dictionnaire affiché contient toutes les options disponibles et leurs valeurs. Ceci n’est donné qu’à titre d’exemple.

25.1.6.2. L’empaqueteur

L’empaqueteur est l’un des mécanismes de Tk pour la gestion de la disposition des éléments sur l’écran. Les gestionnaires de géométrie sont utilisés pour spécifier le positionnement relatif du positionnement des objets graphiques dans leur conteneur — leur constructeur mutuel. Contrairement au plus encombrant placeur (qui est utilisé moins souvent, et nous n’en parlons pas ici), l’empaqueteur prend les spécifications qualitatives de relation — above, to the left of, filling, etc — et calcule tout pour déterminer les coordonnées exactes du placement pour vous.

La taille d’un objet graphique constructeur est déterminée par la taille des « objets graphiques hérités » à l’intérieur. L’empaqueteur est utilisé pour contrôler l’endroit où les objets graphiques hérités apparaissent à l’intérieur du constructeur dans lequel ils sont empaquetés. Vous pouvez regrouper des objets graphiques dans des cadres, et des cadres dans d’autres cadres, afin d’obtenir le type de mise en page souhaité. De plus, l’arrangement est ajusté dynamiquement pour s’adapter aux changements incrémentiels de la configuration, une fois qu’elle est empaquetées.

Notez que les objets graphiques n’apparaissent pas tant que leur disposition n’a pas été spécifiée avec un gestionnaire de géométrie. C’est une erreur de débutant courante de ne pas tenir compte de la spécification de la géométrie, puis d’être surpris lorsque l’objet graphique est créé mais que rien n’apparaît. Un objet graphique n’apparaît qu’après que, par exemple, la méthode pack() de l’empaqueteur lui ait été appliquée.

La méthode pack() peut être appelée avec des paires mot-clé-option/valeur qui contrôlent où l’objet graphique doit apparaître dans son conteneur et comment il doit se comporter lorsque la fenêtre principale de l’application est redimensionnée. En voici quelques exemples :

fred.pack()                     # defaults to side = "top"
fred.pack(side="left")
fred.pack(expand=1)

25.1.6.3. Options de l’empaqueteur

Pour de plus amples informations sur l’empaqueteur et les options qu’il peut prendre, voir les pages de manuel et la page 183 du livre de John Ousterhout.

anchor

Type d’ancrage. Indique l’endroit où l’empaqueteur doit placer chaque enfant dans son espace.

expand

Booléen, 0 ou 1.

fill

Valeurs acceptées : 'x', 'y', 'both', 'none'.

ipadx et ipady

Une distance — désignant l’écart interne de chaque côté de l’objet graphique hérité.

padx et pady

Une distance — désignant l’écart externe de chaque côté de l’objet graphique hérité.

side

Valeurs acceptées : 'left', 'right', 'top', 'bottom'.

25.1.6.4. Association des variables de l’objet graphique

L’assignation d’une valeur à certains objets graphiques (comme les objets graphique de saisie de texte) peut être liée directement aux variables de votre application à l’aide d’options spéciales. Ces options sont variable, textvariable, onvalue, offvalue et value. Ce lien fonctionne dans les deux sens : si la variable change pour une raison ou pour une autre, l’objet graphique auquel elle est connectée est mis à jour pour refléter la nouvelle valeur.

Malheureusement, dans l’implémentation actuelle de tkinter il n’est pas possible de passer une variable Python arbitraire à un objet graphique via une option variable ou textvariable. Les seuls types de variables pour lesquels cela fonctionne sont les variables qui sont sous-classées à partir d’une classe appelée Variable, définie dans tkinter.

Il existe de nombreuses sous-classes utiles de Variable déjà définies : StringVar, IntVar, DoubleVar et BooleanVar. Pour lire la valeur courante d’une telle variable, appelez la méthode get() dessus et, pour changer sa valeur, appelez la méthode set(). Si vous suivez ce protocole, l’objet graphique suivra toujours la valeur de la variable, sans autre intervention de votre part.

Par exemple :

class App(Frame):
    def __init__(self, master=None):
        super().__init__(master)
        self.pack()

        self.entrythingy = Entry()
        self.entrythingy.pack()

        # here is the application variable
        self.contents = StringVar()
        # set it to some value
        self.contents.set("this is a variable")
        # tell the entry widget to watch this variable
        self.entrythingy["textvariable"] = self.contents

        # and here we get a callback when the user hits return.
        # we will have the program print out the value of the
        # application variable when the user hits return
        self.entrythingy.bind('<Key-Return>',
                              self.print_contents)

    def print_contents(self, event):
        print("hi. contents of entry is now ---->",
              self.contents.get())

25.1.6.5. Le gestionnaire de fenêtres

Dans Tk, il y a une commande pratique, wm, pour interagir avec le gestionnaire de fenêtres. Les options de la commande wm vous permettent de contrôler les titres, le placement, les icônes en mode bitmap et encore d’autres choses du même genre. Dans tkinter, ces commandes ont été implémentées en tant que méthodes sur la classe Wm. Les objets graphiques de haut niveau sont sous-classés à partir de la classe Wm, ils peuvent donc appeler directement les méthodes de Wm.

Pour accéder à la fenêtre du plus haut niveau qui contient un objet graphique donné, vous pouvez souvent simplement vous référer au parent de cet objet graphique. Bien sûr, si l’objet graphique a été empaqueté à l’intérieur d’un cadre, le parent ne représentera pas la fenêtre de plus haut niveau. Pour accéder à la fenêtre du plus haut niveau qui contient un objet graphique arbitraire, vous pouvez appeler la méthode _root(). Cette méthode commence par un soulignement pour indiquer que cette fonction fait partie de l’implémentation, et non d’une interface avec la fonctionnalité Tk.

Voici quelques exemples d’utilisation courante :

import tkinter as tk

class App(tk.Frame):
    def __init__(self, master=None):
        super().__init__(master)
        self.pack()

# create the application
myapp = App()

#
# here are method calls to the window manager class
#
myapp.master.title("My Do-Nothing Application")
myapp.master.maxsize(1000, 400)

# start the program
myapp.mainloop()

25.1.6.6. Types de données des options Tk

anchor

Les valeurs acceptées sont des points cardinaux : « n », « ne », « e », « se », « s », « sw », « w », « nw » et « center ».

bitmap

Il y a huit bitmaps intégrés nommés : « error », « gray25 », « gray50 », « hourglass », « info », « questhead », « question », « warning »'. Pour spécifier un nom de fichier bitmap X, indiquez le chemin complet du fichier, précédé de @, comme dans "@/usr/contrib/bitmap/gumby.bit".

boolean

Vous pouvez lui donner les entiers 0 ou 1 ou les chaînes de caractères "yes" ou "no".

callback

N’importe quelle fonction Python qui ne prend pas d’argument. Par exemple :

def print_it():
    print("hi there")
fred["command"] = print_it
color

Les couleurs peuvent être données sous forme de noms de couleurs Xorg dans le fichier rgb.txt, ou sous forme de chaînes représentant les valeurs RVB en 4 bits : « #RGB », 8 bits : « #RRVVBB », 12 bits``« #RRRVVVBBB », ou 16 bits ``« #RRRRVVVVBBBB », où R,V,B représente ici tout chiffre hexadécimal valide. Voir page 160 du livre d’Ousterhout pour plus de détails.

cursor

Les noms de curseurs Xorg standard que l’on trouve dans cursorfont.h peuvent être utilisés, sans le préfixe XC_. Par exemple pour obtenir un curseur en forme de main (XC_hand2), utilisez la chaîne « hand2 ». Vous pouvez également spécifier votre propre bitmap et fichier masque. Voir page 179 du livre d’Ousterhout.

distance

Les distances à l’écran peuvent être spécifiées en pixels ou en distances absolues. Les pixels sont donnés sous forme de nombres et les distances absolues sous forme de chaînes de caractères, le dernier caractère indiquant les unités : c pour les centimètres, i pour les pouces (inches en anglais), m pour les millimètres, p pour les points d’impression. Par exemple, 3,5 pouces est noté « 3.5i ».

font

Tk utilise un format de nom de police sous forme de liste, tel que {courier 10 bold}. Les tailles de polices avec des nombres positifs sont mesurées en points ; les tailles avec des nombres négatifs sont mesurées en pixels.

geometry

Il s’agit d’une chaîne de caractères de la forme largeurxhauteur, où la largeur et la hauteur sont mesurées en pixels pour la plupart des objets graphiques (en caractères pour les objets graphiques affichant du texte). Par exemple : fred["geometry"] = "200x100".

justify

Les valeurs acceptées sont les chaînes de caractères : « left »`, « center », « right » et « fill ».

region

c’est une chaîne de caractères avec quatre éléments séparés par des espaces, chacun d’eux étant une distance valide (voir ci-dessus). Par exemple : "2 3 4 5"``et ``" 3i 2i 4.5i 2i"``et ``"3c 2c 4c 10.43c" sont toutes des régions valides.

relief

Détermine le style de bordure d’un objet graphique. Les valeurs valides sont : "raised", "sunken", "flat", "groove", et "ridge".

scrollcommand

C’est presque toujours la méthode set() d’un objet graphique de défilement, mais peut être n’importe quelle méthode d’objet graphique qui prend un seul argument.

wrap

Doit être l’un d’eux : "none", "char", ou "word".

25.1.6.7. Liaisons et événements

La méthode bind de la commande d’objet graphique vous permet de surveiller certains événements et d’avoir un déclencheur de fonction de rappel lorsque ce type d’événement se produit. La forme de la méthode de liaison est la suivante :

def bind(self, sequence, func, add=''):

où :

sequence

est une chaîne de caractères qui indique le type d’événement cible. (Voir la page du manuel de bind et la page 201 du livre de John Ousterhout pour plus de détails).

func

est une fonction Python, prenant un argument, à invoquer lorsque l’événement se produit. Une instance d’évènement sera passée en argument. (Les fonctions déployées de cette façon sont communément appelées callbacks ou « fonctions de rappel » en français).

add

est facultative, soit '' ou '+'. L’envoi d’une chaîne de caractères vide indique que cette liaison doit remplacer toute autre liaison à laquelle cet événement est associé. L’envoi de``«+»`` signifie que cette fonction doit être ajoutée à la liste des fonctions liées à ce type d’événement.

Par exemple :

def turn_red(self, event):
    event.widget["activeforeground"] = "red"

self.button.bind("<Enter>", self.turn_red)

Remarquez comment on accède au champ objet graphique de l’événement dans la fonction de rappel turn_red(). Ce champ contient l’objet graphique qui a capturé l’événement Xorg. Le tableau suivant répertorie les autres champs d’événements auxquels vous pouvez accéder, et comment ils sont nommés dans Tk, ce qui peut être utile lorsque vous vous référez aux pages de manuel Tk.

Tk

Champ évènement de Tkinter

Tk

Champ évènement de Tkinter

%f

focus

%A

char

%h

hauteur

%E

send_event

%k

keycode

%K

keysym

%s

state

%N

keysym_num

%t

time

%T

type

%w

width

%W

widget

%x

x

%X

x_root

%y

y

%Y

y_root

25.1.6.8. Le paramètre index

Un certain nombre d’objets graphiques nécessitent le passage de paramètres « indicés ». Ils sont utilisés pour pointer vers un endroit spécifique dans un objet graphique de type Texte, ou vers des caractères particuliers dans un objet graphique de type Entrée, ou vers des éléments de menu particuliers dans un objet graphique de type Menu.

Index des objets graphique de type Entrée (index, view index, etc.)

Les objets graphiques de type Entrée ont des options qui se réfèrent à la position des caractères dans le texte affiché. Vous pouvez utiliser ces fonctions tkinter pour accéder à ces points spéciaux dans les objets graphiques texte :

Index des objets graphiques texte

La notation de l’index des objets graphiques de type Texte est très riche et mieux décrite dans les pages du manuel Tk.

Index menu (menu.invoke(), menu.entryconfig(), etc.)

Certaines options et méthodes pour manipuler les menus nécessitent des éléments de spécifiques. Chaque fois qu’un index de menu est nécessaire pour une option ou un paramètre, vous pouvez utiliser :

  • un entier qui fait référence à la position numérique de l’entrée dans l’objet graphique, comptée à partir du haut, en commençant par 0 ;

  • la chaîne de caractères "active", qui fait référence à la position du menu qui se trouve actuellement sous le curseur ;

  • la chaîne de caractères "last" qui fait référence au dernier élément du menu ;

  • un entier précédé de @, comme dans @6, où l’entier est interprété comme une coordonnée y de pixels dans le système de coordonnées du menu ;

  • la chaîne de caractères "none", qui n’indique aucune entrée du menu, le plus souvent utilisée avec menu.activate() pour désactiver toutes les entrées, et enfin,

  • une chaîne de texte dont le motif correspond à l’étiquette de l’entrée de menu, telle qu’elle est balayée du haut vers le bas du menu. Notez que ce type d’index est considéré après tous les autres, ce qui signifie que les correspondances pour les éléments de menu étiquetés last, active ou none peuvent être interprétés comme les littéraux ci-dessus, plutôt.

25.1.6.9. Images

Des images de différents formats peuvent être créées à travers la sous-classe correspondante de tkinter.Image :

  • BitmapImage pour les images au format XBM.

  • PhotoImage pour les images aux formats PGM, PPM, GIF et PNG. Ce dernier est géré à partir de Tk 8.6.

L’un ou l’autre type d’image est créé par l’option file ou data (d’autres options sont également disponibles).

L’objet image peut alors être utilisé partout où un objet graphique sait gérer une option image (par ex. étiquettes, boutons, menus). Dans ces cas, Tk ne conserve pas de référence à l’image. Lorsque la dernière référence Python à l’objet image est supprimée, les données de l’image sont également supprimées, et Tk affiche une boite vide à l’endroit où l’image était utilisée.

Voir aussi

Le paquet Pillow ajoute la prise en charge de formats tels que BMP, JPEG, TIFF et WebP, entre autres.

25.1.7. Gestionnaires de fichiers

Tk vous permet d’enregistrer et de désenregistrer une fonction de rappel qui est appelée depuis la boucle principale de Tk lorsque des entrées-sorties sont possibles sur un descripteur de fichier. Un seul gestionnaire peut être enregistré par descripteur de fichier. Exemple de code :

import tkinter
widget = tkinter.Tk()
mask = tkinter.READABLE | tkinter.WRITABLE
widget.tk.createfilehandler(file, mask, callback)
...
widget.tk.deletefilehandler(file)

Cette fonction n’est pas disponible sous Windows.

Dans la mesure où vous ne savez pas combien d’octets sont disponibles en lecture, il ne faut pas utiliser les méthodes BufferedIOBase ou TextIOBase read() ou readline(), car elles requièrent d’indiquer le nombre de bytes à lire. Pour les connecteurs, les méthodes recv() ou recvfrom() fonctionnent bien ; pour les autres fichiers, utilisez des lectures brutes ou os.read(file.fileno(), maxbytecount).

Widget.tk.createfilehandler(file, mask, func)

Enregistre la fonction de rappel du gestionnaire de fichiers func. L’argument file peut être soit un objet avec une méthode fileno() (comme un objet fichier ou connecteur), soit un descripteur de fichier de type entier. L’argument mask est une combinaison OU de l’une des trois constantes ci-dessous. La fonction de rappel s’utilise comme suit :

callback(file, mask)
Widget.tk.deletefilehandler(file)

Désenregistre un gestionnaire de fichiers.

tkinter.READABLE
tkinter.WRITABLE
tkinter.EXCEPTION

Constantes utilisées dans les arguments mask.